Depuis que la Russie a attaqué ce pays beaucoup plus petit et qui vivait en paix en février 2022, il n’y a pas eu un seul jour pendant lequel les Ukrainiens se sentaient libres de penser à leur seul bien-être. Chaque jour, les Ukrainiens se réveillent dans l’incertitude. Mes parents et amis ont-ils survécu cette nuit ? Mes proches sont-ils en sécurité ? Aurons-nous accès une connexion Internet aujourd’hui? Quand le chauffage reviendra-t-il ? Quand l’électricité sera-t-elle rétablie ? Comment puis-je me rendre au travail ? Quand le transport sera-t-il rétabli ? Comment puis-je conserver mes aliments en toute sécurité ? Comment vais-je réchauffer le petit-déjeuner de mes enfants ? J’ai perdu ma maison. Où vais-je aller ? J’ai perdu ma famille. Qui va m’accueillir maintenant ? Mes enfants sont grièvement blessés. Vont-ils survivre ? Où vais-je trouver assez d’amour et d’espérer pour continuer ?
Ensuite, les Ukrainiens se posent d’autres questions : Y-a-t-il des personnes qui ont besoin de mon aide aujourd’hui? Est-ce que mes voisins vont bien ? Comment puis-je leurs être utile ? Que puis-je faire pour arrêter la guerre et rétablir la justice ?
Nous connaissons tous la bonne réponse : il n’est jamais sécuritaire de se rendre dans une zone de guerre. Pour Mgr Bryan Bayda, évêque de Toronto et de l’Est du Canada de l’Église catholique ukrainienne, il ne fait aucun doute que sa présence en Ukraine – à Lviv, à Kiev, à Zaporijjia, à Odessa – peut être utile. En novembre dernier, celui-ci a décidé d’effectuer un sixième voyage en Ukraine dans le but d’encourager et de raviver l’espoir des personnes qui s’occupent des projets de CNEWA Canada dans ce pays. Je fus très heureuse de l’accompagner et d’aller lui montrer ce que CNEWA Canada fait en Ukraine et comment nous pouvons travailler ensemble pour fournir davantage d’aide malgré que les dons aient considérablement diminués au cours de l’année dernière.
Lorsqu’un membre du personnel visite un pays dans lequel CNEWA Canada est à l’œuvre, il se pose toujours les questions suivantes :
- Que pouvons-nous faire pour aider les personnes dans le besoin ?
- Comment pouvons-nous nous assurer que l’aide est dirigée là où elle est le plus nécessaire ?
- Notre soutien a-t-il apporté les résultats escomptés ?
- Comment pouvons-nous informer nos donateurs de ce que nous avons vu ?
- Comment pouvons-nous inciter nos donateurs à continuer de soutenir la mission de CNEWA ?
En Ukraine, et dans le reste du monde, la fin novembre est toujours associée à la commémoration de l’Holodomor – le génocide délibéré des Ukrainiens, par la famine, orchestré par la Russie soviétique en 1933-34. Alors que la tentative d’anéantissement de la nation ukrainienne se poursuit encore près de 100 ans plus tard, la délégation de CNEWA Canada a bien voulu profiter de cette visite pour allumer, sur place, un lampion à la mémoire de ces victimes innocentes de l’avidité humaine et du pouvoir.

Les Ukrainiens, hommes et femmes, continuent de risquer leur vie au combat pour repousser les attaques russes et permettre au reste de la population du pays de vivre leurs vies le plus normalement possible. Le personnel médical doit soigner des milliers de blessés chaque jour, ce qui impose au soignants une charge de travail écrasante. Il est nécessaire de construire de nouveaux hôpitaux et de former beaucoup de nouveau personnel pour soigner soldats et civils. C’est dans cette optique que CNEWA a soutenu plusieurs hôpitaux en Ukraine. Lors de notre visite, nous avons constaté le besoin croissant de continuer d’offrir un tel soutien dans l’avenir.



Les enfants sont notre avenir. Mais la guerre fait de nombreux blessés, morts, et orphelins. Les programmes Bridge of Hope et Home of Hope gérés par les Sœurs Servantes de Marie Immaculée et initiés par l’éparchie UGCC d’Edmonton donnent de l’espoir aux orphelins et aident les filles qui ont dû fuir les territoires ukrainiens occupés par les soldats russes.

CNEWA est l’un des principaux contributeurs de la Fondation patriarcale Mudra Sprava depuis le début de l’invasion en 2022. Les projets de cet organisme cherchent à soutenir les communautés touchées par la guerre, à réhabiliter les familles dont les proches sont morts sur les champs de bataille et à fournir des boîtes de nourriture aux gens qui ont faim.

Malgré les attaques quotidiennes, la vie ne s’arrête pas en Ukraine. Les gens y vivent et l’Église aussi. Est-il sécuritaire de continuer de construire en Ukraine ? Non, mais c’est nécessaire. Le Séminaire des Trois Saints Hiérarques à Kiev est un projet de longue date soutenu par CNEWA Canada avec l’aide d’une généreuse famille d’Edmonton. Aujourd’hui, le séminaire offre un logement et de l’éducation à 61 étudiants. 96 diplômés de ce séminaire sont maintenant prêtres et exercent leur ministère dans l’est de l’Ukraine.

En Ukraine, de nombreuses personnes se retrouvent sans abri. En mars 2022, les bombes russes ont détruit huit maisons dans la ville de Korosten, dans le nord-ouest de l’Ukraine. Les gens n’avaient nulle part où se loger et vivaient depuis lors dans des habitations temporaires, des cuisines d’été ou des saunas. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Grâce à vous, nos donateurs, CNEWA Canada a pu reconstruire ces maisons avec l’aide des autorités locales, d’autres organisations de charité à l’œuvre sur le terrain et de l’archéparchie de Kiev. Avec l’hiver qui approche à grands pas, ces maisons ont encore besoin de finitions intérieures. Veuillez envisager faire parvenir un don en ligne à CNEWA Canada, afin que nous puissions aider les propriétaires à emménager ces demeures avant l’arrivée du froid hivernal.

Aidez-nous à soutenir et à reconstruire l’Ukraine. Pour ce faire, nous avons besoin de votre prière et votre contribution financière. Merci de nous faire parvenir un don !
Nous tenons à remercier l’évêque Bryan Bayda de l’Éparchie Ukrainiene catholique de Toronto et de l’Est du Canada ainsi que nos nombreux partenaires sur le terrain qui ont rendu possible ce voyage de solidarité.