Les visiteurs qui mettent pied en Éthiopie pour la première fois sont d’accord que les sentiments qu’ils ressentent dès leur arrivée ne peuvent être exprimés uniquement par des mots ; il faut les vivre.
Ce fut de même pour moi et mes deux collègues. En effet, vous ne pouvez qu’être profondément émus lorsque vous voyez des personnes répandre des fleurs devant leurs portes pour adoucir votre pas lorsque vous franchissez le seuil de leur maison, et ensuite laver vos pieds pour manifester leur joie de vous accueillir chez eux?
Nous avons fait l’expérience de l’hospitalité éthiopienne dans les monastères franciscains ( tout particulièrement lors de notre séjour chez les religieuses à Addis-Abeba) et également lorsque nous avons été accueillis par nos très chers collègues de CNEWA. Le bureau d’Addis-Abeba est dirigé par Argaw Fantu, un homme de Dieu qui sert l’Église et les personnes dans le besoin « le cœur dans la main ».
Les Éthiopiens que nous avons rencontrés marchent dans les pas de notre Sauveur Jésus-Christ, leur modèle de vie par excellence, non seulement lorsqu’ils se rendent à l’église mais aussi dans leur vie quotidienne.
Pour la plupart des Catholiques, sinon tous, la journée débute par la prière. À 5h30, les cloches de l’église les appellent à la messe. Lorsqu’ils arrivent , les fidèles enlèvent leurs chaussures et se tiennent pieds nus sur la « Terre sainte » qui est l’église. Les croyants s’unissent au Christ en recevant la Sainte Communion. Après la messe, vers 7 heures, les parents se rendent à leur travail et les enfants à l’école, avec Dieu dans leur cœur.
Pendant notre séjour en Éthiopie, nous avons passé la nuit chez les religieuses franciscaines; le matin, nous avons assisté à la messe avec les Éthiopiens, et en après-midi et le soir, nous avons visité plus de 20 projets avec nos collègues de CNEWA Addis-Abeba. Ces projets sont très précieux pour CNEWA Canada, car ce sont des projets pour lesquels nous travaillons avec et en synergie avec l’Église locale.
CNEWA soutient de nombreuses écoles catholiques en Éthiopie. Nous préparons des programmes d’enseignement et nous offrons des bourses et des repas aux enfants issus de familles pauvres. Certains enfants sont si pauvres qu’ils manquent non seulement de nourriture mais aussi d’eau potable. Les religieuses leur offrent du pain et du thé chaud. Le pain n’est peut-être pas aussi délicieux qu’un gâteau, mais il est béni et il est accompagné de prières.
Plusieurs de ces enfants n’ont jamais goûté à de la viande ou du chocolat, mais n’empêche pas leurs beaux et doux visages de rayonner de joie. D’où viennent cette joie et cette lumière, sinon de Dieu ? Ces jeunes vivent à proximité de Dieu et croient que le monde entier fait de même. Il n’est pas étonnant qu’ils nous aient accueillis en clamant « sœurs, sœurs bienvenue, bienvenue ! »
J’ai été très impressionnée par la joie de ces enfants et par bien d’autres personnes que j’ai eu la chance de rencontrer.
Les séminaristes du Séminaire Saint Éphrem d’Addis-Abeba nous ont accueillis avec des chants et des danses liturgiques. Ils ont remercié la Mère de Dieu d’avoir pris soin de nous et de permettre que nous puissions arriver sains et saufs à Addis-Abeba et leur rendre visite. Les chambres des séminaristes sont petites. Habituellement, trois séminaristes partagent la même chambre, chacun disposant d’un lit, d’un bureau et de nombreux livres. Les séminaristes sont désireux d’en apprendre le plus possible sur la vie des saints et leurs écrits, afin de pouvoir suivre leur exemple en travaillant pour le Royaume de Dieu.
CNEWA soutient financièrement le Séminaire Saint Éphrem grâce à la générosité des donateurs canadiens. Il n’y a pas de mots pour décrire à quel point les séminaristes sont reconnaissants pour le soutien qu’ils reçoivent. C’est grâce aux généreux donateurs de CNEWA Canada que les séminaristes peuvent étudier et se préparer à servir Dieu et les hommes. De nombreux évêques, prêtres et diacres de l’Église d’Éthiopie ont fait leurs études ecclésiastiques au Séminaire Saint Éphrem.
Nos donateurs aident ces séminaristes de manière tout à fait gratuite, sans même les connaître et sans espérer recevoir une quelconque récompense. Les séminaristes nous ont demandé de remercier nos donateurs « du fond du cœur ». Chaque semaine, ces séminaristes, leurs professeurs et le Doyen, qui est également le curé de la chapelle du Séminaire, offrent une messe pour chacun, chacune de nos donateurs.
Un jour, nous nous sommes rendus dans un coin du monde qui demeure presque inconnu, dans une tribu qui n’est pas entrée en contact avec d’autres personnes jusqu’à ce que des prêtres missionnaires se rendent jusqu’à eux. Les missionnaires ont construit des routes et des maisons plus grandes et plus pratiques que celles en briques d’argile dans lesquels ils logeaient. Plus tard, ensemble, ils ont construit une église. Maintenant, ils peuvent participer à la messe et partager la Parole de Dieu entre eux et avec d’autres personnes des communautés voisines qui viennent louer Dieu dans leur église.
Un autre jour, j’ai eu la joie de rencontrer le père Frew Chekol, un ermite et un homme de Dieu qui a construit une église dans une communauté extrêmement pauvre. Même s’il n’a pas encore réussi à en terminer la construction, il espère, avec l’aide de Dieu et la générosité des donateurs de CNEWA, que cela pourra se faire un jour.
Chaque jour, le père Frew enseigne à lire à une centaine d’enfants de 5 à 8 ans. Ces enfants lui sont amenés par leurs parents qui travaillent comme journaliers dans des fermes de la région.
Le père Frew fournit également de la nourriture aux enfants. Il cultive un jardin dans lequel il plante du teff, une céréale à partir de laquelle il fabrique l’injera, le pain traditionnel des Éthiopiens. Après le départ des enfants pour retourner à la maison, le père Frew travaille la terre et fait du pain jusque tard dans la nuit pour pouvoir nourrir les enfants le lendemain. Si vous souhaitez aider le père Frew et les enfants dont il s’occupe, envisagez faire un don pour l’Éthiopie.
Mais c’est notre rencontre avec Sr Surabela qui m’a le plus marqué. Il y a quelques années, Sr Surabela a été kidnappée un soir lorsque sept hommes armés se sont présentés au monastère avec l’intention de kidnapper toutes les religieuses. Sr Surabela a imploré les ravisseurs d’emmener seulement elle, et de laisser les autres tranquilles, ce qu’ils ont accepté de faire. Il est difficile d’imaginer l’enfer qu’a vécu cette religieuse jusqu’à sa libération. Après ce terrible événement, sœur Surabela est retournée en Inde, son pays d’origine, pour chercher la guérison.
Dieu a complètement guéri Sr Surabela et a transformé le mal qui lui avait été fait en force et intrépidité contre tout le mal de ce monde.
Sr Surabela est retournée en Éthiopie et, avec trois consœurs formées en médecine et deux assistantes médicales, a construit une clinique pour les pauvres. Tous les médicaments dont elles ont besoin sont achetés avec des fonds fournis par CNEWA, cela grâce à l’incroyable générosité de ses donateurs.
Sr Surabela est une chrétienne dotée d’une foi profonde. En plus de panser leurs blessures, cette religieuse apporte du réconfort aux malades grâce à son visage radieux, son sourire chaleureux et sa gentillesse. Les religieuses dirigent les patients vers les hôpitaux les plus proches si elles ne sont pas en mesure de les soigner dans leur clinique.
Je termine ce compte rendu par cette demande : S.V.P. vous souvenir de vos frères et sœurs d’Éthiopie dans vos prières. Si vous le pouvez, je vous invite à nous faire parvenir un don en faveur de nos projets en Éthiopie en utilisant le bouton DONNER ci-dessous et de vous rendre sur le site Web de CNEWA Canada pour apprendre plus sur notre travail dans ce bien-aimé pays : https://cnewa.org/fr/ou-nous-travaillons/nord-est-de-lafrique/lethiopie
Si vous souhaitez offrir un don important pour financer un de nos projets en Éthiopie et que vous souhaitez constater l’ampleur des besoins sur le terrain de vos propres yeux, faites-le nous savoir. Un membre de notre personnel se fera un plaisir de vous accompagner en Éthiopie.