Depuis le premier moment où il est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre et a salué le monde d’un simple et sincère « Buona sera », le pape François nous a rappelé, tant par ses paroles que par ses gestes, que l’Évangile nous appelle à aller vers les périphéries, à voir le Christ dans les pauvres, les déplacés, les souffrants, les oubliés et à marcher avec eux.
À CNEWA, nous avons la chance d’accompagner les Églises locales du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Inde dans l’accomplissement de cette même mission de présence et de service. À bien des égards, le pape François a été notre compagnon de route et notre source d’inspiration. Son attention constante envers ceux qui vivent aux périphéries — qu’elles soient géographiques, économiques ou existentielles — reflète le cœur de notre travail et la principale raison pour laquelle les Canadiens continuent de soutenir notre mission.
Plus que tout autre personnage dans un passé récent, il a donné une voix aux réfugiés et aux migrants, embrassé les blessés de guerre, et appelé la communauté internationale à ne pas détourner le regard. Sa solidarité avec les chrétiens d’Orient, en particulier en temps de persécution, a été puissant témoignage d’unité et d’amour. Il a visité des camps, embrassé les mains de ceux et celles qui souffraient et prié en silence face à la dévastation. Ces gestes ne sont pas simplement symboliques ; ce sont des signes sacramentels d’une Église qui voit, écoute et accompagne.
Mais le pape François nous a aussi rappelé que la paix ne se résume pas à l’absence de guerre, mais qu’elle est le fruit de la rencontre, du dialogue et du respect mutuel. Des plaines d’Irak aux églises de Jérusalem, des mosquées aux synagogues, des camps de réfugiés aux quartiers déchirés par la guerre, il a été un pèlerin de la paix, un bâtisseur de ponts entre les religions et les cultures.
À CNEWA, nous suivons son exemple au cœur des communautés que nous servons, en parlant le langage de la compassion, en pleurant avec ceux qui souffrent, en aidant ceux qui sont dans le besoin et en partageant l’espérance.
Alors que nous contemplons l’héritage durable du pape François, nous sommes remplis de gratitude. Gratitude pour son courage. Gratitude pour sa compassion. Gratitude pour un pontificat qui a éveillé la conscience du monde et qui nous a tous appelés à une solidarité plus profonde avec nos frères et sœurs, en particulier avec les plus vulnérables.
Puissions-nous continuer à marcher sur le chemin qu’il a ouvert avec simplicité, avec tendresse, et avec une foi inébranlable dans la puissance de l’amour : un amour qui guérit, qui construit et qui rachète.